J’ai passé quelques jours à Berlin, afin d’assister à la conférence re:campaign 2011. Une conférence dédiée au eCampaigning dans le cadre des ONG. Le sujet a bien sûr tout de suite attiré mon attention, j’ai sauté sur l’occasion pour aller faire un tour dans mon deuxième pays d’origine.
Durant la présentation d’ouverture, le public était assidument en train de tweeter. Tout d’un coup, la question « y a-t-il des autres suisses dans la salle» apparaît dans le flux. Ni une ni deux et les suisses se retrouvent à la sortie pour un repas de midi indien.
Les ONG suisses sont suisse allemande
Je me suis toujours demandé qui étaient les personnes dernière les pages Facebook des autres organisations que je consulte régulièrement. Ils ne viennent jamais aux event SCMA, Rezonance ou autres soirées « néo-geek ». Et pour cause, ils ne sont pas comme nous. Ils sont tous suisses allemands! *
Donc à Berlin, J’ai eu l’occasion d’y rencontrer les « social media managers » d’Helvetas, Worldvision, la déclaration de Berne ou du CSAJ. C’est toujours très intéressant de parler avec des personnes qui ont les mêmes problématiques que vous. Les échanges tournaient comme bien souvent autour du problème de la langue, de la petitesse de la Suisse. Des thèmes « ONG » comme l’engagement bénévole ou le fundraising par les social medias ont aussi été évoqué.
Le röstigraben ce mur virtuel bien présent
Depuis une année que je fais ce métier, je n’avais jamais entendu parler des NGO-Webbies meetup, LE rendez-vous des pro du web dans les ONG. Pourquoi ? Un truc de suisse-allemand avec uniquement des suisses allemands dedans. L’info n’arrivent pas chez nous. A qui la faute ? Les grosses ONG travaillant sur le « marché » suisse sont basées outre-Sarine pour la plupart. Ici à part MSF et Terre des hommes nous avons surtout les institutions ONUsiennes.
Pour conclure, faire 1000km de train pour rencontrer IRL pour la première fois les personnes qui sont derrière les posts et tweets que je passe mes journées est intéressant. D’autres diront que c’est affligeant et triste. Je ne trouve pas, c’est notre réalité suisse.
* PS: je n’ai rien contre les suisses allemands, je suis suisse allemand…